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Nicotiana tabacum figure parmi les plantes commerciales non comestibles les plus cultivées au monde et compte de nombreux pays producteurs tels que Cuba, Chine, Etats-Unis, République dominicaine, Honduras, Nicaragua,Espagne, Malawi, Japon et bien d’autres.
La graine est généralement semée en pépinière et ensuite les jeunes plants sont transplantés en champs.
Afin d’optimaliser la croissance, différents soins seront prodigués tels que la fertilisation, l’irrigation et dans certains cas la protection des radiations solaires.
A maturité ( +/- 3 mois ) la plante atteindra une hauteur de 2 mètres et 16 à 18 feuilles pourront être récoltées.
Il est à noter que la culture des feuilles de capes se fait sous voiles (tapados) afin de les protéger des rayons solaires dans le but d’obtenir des feuilles fines, élastiques et plus claires que celles cultivées en plein soleil.
Les plantes subiront aussi des « déboutonnages », intervention qui consiste à couper le bourgeon supérieur de la plante ainsi qu’un « désurgeonnage » qui consiste à éliminer les rejets latéraux.
Toutes ces opérations ont pour but d’enrichir les feuilles en sève afin d’avoir une concentration des arômes et plus de puissance.
La récolte est effectuée à la main, feuille par feuille en commençant parle pied de la plante.
Les planteurs dits « Vegueros » sont très attentifs à tous les processus cités, et seule leur expérience pourra déterminer le moment de la récolte de chaque feuille.
Une fois récoltées les feuilles iront dans les « maisons de séchage » où elles démarreront le processus de séchage qui fera évoluer les feuilles de la couleur verte à la couleur brune.
Le processus de séchage naturel (curado) dure +/- 2 mois et une fois terminé, la fermentation peut débuter.Le tabac est trié et disposé en « pilon » et la fermentation à pour but d’évacuer de façon naturelle la présence des résidus irritants néfastes à la dégustation du cigare.
La première fermentation qui dure de 4 à 6 semaines s’effectue avec un contrôle strict de la température.Les feuilles sont ensuite écotées ( la nervure centrale est ôtée), triées par taille, couleur,texture et mises en ballots dans des feuilles de palmier royal.
Commence alors la deuxième fermentation qui durera de 1 à 3 mois.
Dans le processus de fermentation, il se pourrait qu’il y ait une 3ème, voire une 4ème fermentation, suivant le type et la texture de la feuille.
En effet une feuille plus épaisse ( type ligero) devra fermenter plus longtemps.
Il n’existe pas de cigares sans l’habileté du torcedor, c’est à dire l’ouvrier qui confectionne les habanos.
Afin de parvenir au résultat escompté, le torcedor aura besoin des outils suivants :
• le casquillo : emporte-pièce cylindrique
• le cepo : gabarit qui sert au contrôle des dimensions
• la chaveta : couteau plat sans manche
• la goma : colle végétale
• la guillotine : outil servant à couper le habano à la longueur souhaitée
• la tabla : plaque en bois de cèdre massif sur laquelle travaille le torcedor
La réalisation de la tripe (ligua)
La réalisation de la tripe du cigare est l’étape la plus importante dans l’identité de chaque habano, c’est en effet à cette étape que le torcedor va choisir les feuilles qui vont constituer la palette aromatique du habano, contrairement à ce que cela peut laisser penser, le torcedor sait parfaitement ce que le mélange qu’il effectue va produire comme résultat, c’est un secret que chacun garde jalousement. Pour élaborer correctement la tripe, le torcedor plie et aligne les feuilles de manière à ce que l’air puisse parfaitement circuler à l’intérieur du habano. Les feuilles sont également rangées de manière à ce que l’extrémité la plus riche et la plus forte soit à la tête du cigare, afin de permettre la montée en puissance caractéristique d’un habano (et d’un cigare en général).
La réalisation de la poupée
La poupée est constituée de la tripe enroulée dans la sous-cape. C’est à cette étape que le torcedor va donner une forme à son habano, il doit exercer une pression uniforme sur toute la longueur afin de correspondre au module. L’enroulage se fait à partir du pied vers la tête, sans se soucier pour le moment de la longueur du habano. Une fois la poupée terminée elle est placée dans un moule en bois, pendant au minimum 30 minutes afin de lui donner sa forme finale. Les poupées vont ensuite être vérifiées par une machine qui teste le tirage de chaque habano.
La pose de la cape
L’ouvrier ajuste l’extrémité de la cape au niveau du pied du habano et enroule ainsi jusqu’à sa tête en veillant à bien maintenir la tension de la feuille de cape, cette dernière a été au préalable découpée et placée de telle manière à ce que les nervures se trouvent à l’intérieur, laissant ainsi la face la plus lisse visible.
La finition de la tête
Pour confectionner la tête, l’ouvrier découpe dans le reste de feuille de cape, un morceau de feuille (surnommé le “drapeau”). Il entoure la tête avec ce morceau de feuille jusqu’à ce que l’extrémité soit fermée. À l’aide de l’outil que l’on nomme casquillo, il découpe un disque dans le reste de feuille de cape auquel il ajoute une pointe de colle végétale, qu’il pose ensuite sur la tête.
La phase finale
Il s’agit de la découpe du habano à la bonne longueur, cette longueur est standardisée pour chaque type de module.7
Les contrôles de qualité
De nombreux contrôles de qualité sont effectués avant d’envoyer les cigares à l’emballage, même si selon les informations officielles fournies par “Habanos S.A.” chaque cigare est contrôlé, en réalité, parmi chaque demi-roue (ensemble de 50 cigares) seuls quelques-uns sont vérifiés
Les feuilles partiront ensuite dans les manufactures où « le maître mélangeur » sélectionnera les feuilles de tripes (seco, volado et ligero), les feuilles de sous capes et les feuilles de capes et dont l’ensemble constituera à terme le cigare recherché.
Ensuite le rouleur ( el torcedor) continue le parcours avec dextérité, fruit d’années d’apprentissage.
La confection débute avec l’assemblage des 3 feuilles seco, volado et ligero dans une feuille de sous cape adin de constituer « la poupée ». Cette poupée reposera quelques heures dans un moule avant d’être habillée de sa plus belle parure, la feuille de cape.
Le cigare est ainsi né !
Par fagot de cinquante (mediarota), les cigares seront disposés pendant plusieurs semaines dans une salle de repos ( l’escarapate).
Les dernières étapes techniques consisteront à un tri par couleur,à la pose d’une bague à l’image de la manufacture et la mise en boîte de 25, 50 voire 100 cigares.
13 Rue de la Tête d’Or • 1000 Bruxelles
Du Lundi au Samedi :
10.00 – 18.30
Dimanche 17/12 : 12h-18h
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